Familles d’accueil

Rôle d’une famille d’accueil

La prise en charge par la famille d’accueil s’articule autour de trois temps forts. Tout d’abord la famille reçoit l’enfant, facilite son adaptation et le prépare à l’opération en l’accompagnant notamment aux visites préopératoires. Pendant son hospitalisation, la famille est présente quotidiennement auprès de l’enfant. Vient ensuite le temps de la convalescence avec quelques visites de contrôle et la préparation au retour.

Les familles d’accueil sont en lien permanent avec les familles des enfants restées dans le pays d’origine et le centre de soins qui prend en charge l’enfant.

La durée des séjours des enfants varie selon les cas de 3 jours à deux mois, voire plus en cas de complications.

 

Devenir famille d’accueil

Vous êtes une famille, avec ou sans enfants, ou une personne seule.
Vous disposez de temps, de disponibilité et vous avez beaucoup d’amour à donner…

Deux structures sont en charge de l’accueil des enfants  

 

Comment décrire une famille d’accueil ?

Elle est jeune… ou moins jeune, elle a des enfants… ou elle n’en a pas, elle habite une résidence… ou un appartement… Peu importe. Mais elle est disponible, affectueuse, aimante. Concrètement, elle attend l’enfant à l’aéroport et – jusqu’au départ de celui-ci – elle s’occupe de lui comme s’il était le sien : elle le reçoit dans son foyer, l’intègre à sa vie, le distrait, le conduit aux consultations, l’accompagne à l’hôpital, lui rend visite pendant son séjour, le soutient lorsqu’il souffre, le console lorsqu’il est triste, puis l’encourage lorsqu’il apprend à vivre différemment. En bref, elle lui procure l’affection et l’amour dont le prive l’éloignement de sa propre famille. Lorsque l’enfant repart, guéri, la famille d’accueil est triste, mais heureuse. Elle a vécu une aventure inoubliable.

Témoignages

Stéphanie Boye, famille d’accueil de « Petit Ibou »

petitiboutDepuis très longtemps déjà avec mon mari nous avions dans l’idée de faire quelque chose de « plus », d’enrichissant, un échange, apporter de l’amour et de l’aide à des personnes qui en ont tant besoin.
J’ai trouvé l’association Rencontres Africaines sur internet et je me suis rendue à leur réunion mensuelle.
« Et voilà 9 mois plus tard, le 1er Juillet 2014 tu arrives enfin, petit Ibou comme t’appelle ta maman, fatigué mais nous sommes tous là pour t’aider à surmonter cette nouvelle étape de ta vie.
Petit homme, venant d’un autre continent, tu ne nous connais pas.
Nous ne te connaissons pas non plus.
Le 1er jour pas un mot, pas une larme, dans tes yeux la tristesse se mêle avec l’espoir le courage et la force.
Je ne te cache pas qu’en tant que maman cela a été difficile.
Mais le lendemain, l’esquisse d’un sourire…
Nous apprenons à nous connaître jour après jour, mais voilà que déjà tu dois partir à l’hôpital pour quelques jours.
Comme une maman, un papa, une mamie nous t’accompagnons dans ce moment important de ta vie.
Toute l’équipe du centre cardiologique est là, elle aussi, et t’accueille à bras ouverts, comme une star.
Les meilleurs chirurgiens sont là pour toi.
Le lendemain, c’est le jour J.
Les heures passent et enfin tu es libéré de cette détresse respiratoire qui depuis ta naissance ne t’a jamais quitté. Enfin tu vas pouvoir jouer, courir, t’amuser, être un enfant tout simplement.
Après quelques jours d’observations et de cocooning au centre cardiologique nous rentrons à la maison.
Ta maman ne me croit pas, petit Ibou, quand je lui dis que tu cours, que tu joues…
Et pourtant cela est réel, tu es guéri et nous sommes tous fiers de toi petit bonhomme.
Après 3 semaines de moments inoubliables et de joie, le départ est proche. Nous nous préparons tous à ce départ qui va être sans doute difficile.
Mais quelle joie de savoir que tu vas retrouver ta maman, ton papa et tes sœurs.
Quelle joie de savoir que nous avons tous participé à ce que tu es aujourd’hui. »
Merci encore à mes enfants, mon mari, ma maman, Rencontres Africaines, au centre cardiologique et aux associations qui ont fait partie de cette belle aventure.

Christiane, famille d’accueil de Tawfiq, 1 an, originaire du Burkina Faso, membre de Rencontres Africaines

tawfiq« C’est un peu émue que j’attendais l’arrivée de Tawfiq à l’aéroport. C’est un très beau bébé qui a débarqué dans les bras d’une convoyeuse souriante, mais lui ne souriait pas. Il m’a fallu 2 jours pour avoir des ébauches de sourire. Tous les jours, j’ai été surprise de voir la capacité d’adaptation et de compréhension de cet enfant, sa concentration en jouant et aussi ses cris aigus et tenaces pour me faire comprendre ce qu’il voulait. Aujourd’hui je peux dire que cette ténacité et cette volonté l’ont certainement aidé à vivre.

A l’hôpital, après son opération, il a aussi réussi à imposer sa volonté aux infirmières.

Quand je suis allée le chercher pour rentrer à la maison, je l’ai trouvé tout beau et tout souriant me tendant les bras. C’est une très belle expérience et une très belle aventure pour lui et pour moi. La maison va être bien vide sans lui. »

Philibert, papa de Don Noël, 10 mois lors de sa première opération

donnoel« Fin 2008, quand nous avons appris que notre fils souffrait d’une pathologie cardiaque grave, il nous était impossible de l’envoyer à l’étranger. Finalement, ça a été possible grâce à Monaco Collectif Humanitaire.

L’opération a été une réussite. Sans cette aide, il serait sans doute mort. En mars 2011, notre enfant a dû être pris en charge une seconde fois. Il est reparti à Monaco où il a subi une nouvelle intervention. Nous sommes extrêmement heureux parce qu’il est revenu en parfaite santé, il joue normalement et va même à l’école depuis la rentrée… Ma famille remercie vraiment toutes les personnes mobilisées et le personnel hospitalier parce qu’ils ont sauvé notre enfant. Je ne peux que souhaiter qu’ils continuent à sauver d’autres vies car le Burundi, et beaucoup d’autres pays africains, n’ont pas les moyens de soigner certaines maladies. »

Marie-Rose, maman de Don Noël

« C’était difficile de voir notre enfant partir à Monaco sans l’accompagner mais nous avons gardé l’espoir parce que nous savions qu’il était bien encadré. La famille d’accueil nous consolait et on suivait tous les jours la situation. Je ne vois pas comment expliquer la douleur de parents voyant leur enfant souffrir sans pouvoir l’aider. Je ne trouve vraiment pas de mots pour m’exprimer, pour dire encore merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées. » beaucoup d’autres pays africains, n’ont pas les moyens de soigner certaines maladies. »

2023

15ème anniversaire du MCH

515

enfants opérés à Monaco, au Mali, à Madagascar, au Sénégal et au Burkina Faso

100 %

des dons alloués en faveur des enfants

100 %

des médecins opèrent bénévolement

100%

des familles et structures d'accueil sont bénévoles

50%

des coûts d'hospitalisation sont pris en charge par les centres de soins à Monaco